Le rôle de la presse sous la Révolution : L’Ami du peuple
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Jean-Paul Marat fonde, le 12 septembre 1789, Le Publiciste parisien, une publication dont le titre devient très vite L'Ami du peuple.
Ce journal de 8 à 16 pages de petit format, rédigé entièrement par Marat, a plus la forme d'un pamphlet périodique que d'un quotidien d'information. Élu député à la Convention, Marat, qui s'illustre très peu à l'Assemblée, change le titre de sa feuille qui s'appelle Le Journal [puis Le Publiciste] de la République française ; le dernier numéro paraît le 14 juillet 1793, le lendemain même de l'assassinat de Marat par Charlotte Corday.
Les tirages sont irréguliers ; ils dépassent parfois 5 000 exemplaires. Le journal de Marat a une importance considérable : le radicalisme de ses positions, la lucidité aussi de ses jugements sur les forces contre-révolutionnaires, mais surtout la violence de ses appels à l'action directe et à l'élimination des modérés servent souvent de guide aux revendications et aux manifestations des sans-culottes. L'Ami du peuple est un excellent exemple de la puissance de la propagande extrémiste en période de crise.