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Le rôle culinaire et le rôle médicinal des épices

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Aussi longtemps qu'elles sont des denrées de luxe réservées aux plus fortunés, c'est-à-dire jusqu'au 18e siècle, les épices tiennent conjointement un rôle culinaire et un rôle médicinal. Leur vogue thérapeutique culmine surtout à la Renaissance et au 17e siècle, quand les apothicaires se disaient encore « épiciers et droguistes ». Elles entrent alors dans de nombreuses compositions complexes. Devenues d'usage populaire, les épices désertent l'officine pour la cuisine.

Tout à fait oubliées de nos jours, dans l'usage courant, les propriétés médicinales des épices exotiques comme des aromates européens ont été reconnues dans un bon nombre de domaines thérapeutiques : toniques, antiseptiques, sédatives, etc. Leur action peut être stimulante sur l'appétit et la digestion.

Elles sont parfois riches en vitamines. Les essences de cannelle, de gingembre ou de girofle ont de nombreuses indications en « aromathérapie », thérapie fondée sur les huiles essentielles. L'écorce de cannelle, par exemple, renferme une huile essentielle qui stimule la digestion et la respiration, est antiseptique, antispasmodique, vermifuge. Les indications du gingembre étaient innombrables chez les anciens médecins : asthme, toux, indigestions, troubles visuels, etc. Les clous de girofle sont considérés comme excitants, toniques gastro-intestinal et utérin, puissamment antiseptiques ; ils furent prescrits contre la peste au 17e siècle.

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Encyclopædia Universalis. Le rôle culinaire et le rôle médicinal des épices [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )