À l’origine, le retable est un simple rebord situé à l’arrière de l ’autel où l’on pose les objets liturgiques. Puis l’habitude se développe d’y placer des reliques et des images vénérables. Le retable devient, au Moyen Âge, un véritable écran de pierre, de bois sculpté ou de matières précieuses (or, argent, émail). Le plus somptueux exemple est la Pala d’Oro à Saint-Marc de Venise (10e-13e siècle).
À partir du 14e siècle, le développement de la peinture sur panneau donne une importance croissante à la peinture dans les retables. Apparaissent alors différentes formules d’agencement : d’une part, les petits tableaux de dévotion, faits généralement de 2 volets se refermant l’un sur l’autre (diptyque) ; d’autre part, les ensembles destinés aux églises avec, encadrant un panneau central, 2 ou 4 volets (triptyque, polyptyque) accompagnés ou non d’une prédelle (élément inférieur) et d’un couronnement (élément supérieur). En Italie, dès le 13e siècle, s’établit la tradition des tableaux d’autel composés (mais dont les panneaux latéraux ne se referment généralement pas), à Lucques, à Pise, puis à Sienne et à Florence, avec les peintres[...]
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