Le violon est un instrument à cordes frottées par un archet. Le violoniste, qui joue en tenant son instrument sous le menton, produit les notes en posant les doigts sur une ou plusieurs des 4 cordes et en faisant vibrer celles-ci avec l’archet - une baguette en bois légèrement incurvée sur laquelle est tendue une mèche (ruban) de crins de cheval. Les cordes transmettent leur vibration au chevalet, qui la fait parvenir à la table d’harmonie. Celle-ci la transmet à son tour au fond de l’instrument par l’intermédiaire d’un petit cylindre en sapin, l’âme. L’âme joue un rôle essentiel pour l’établissement du timbre propre à un instrument. L’air mis en vibration à l’intérieur du violon passe par les ouïes ; celles-ci sont deux ouvertures situées sur la table, de part et d’autre du chevalet.
La tessiture du violon (étendue moyenne, du son le plus grave au son le plus aigu) s’étend sur 4 octaves. Le violon est le plus aigu des instruments occidentaux à archet, qui comprennent l’alto, le violoncelle et la contrebasse.
Le violon produit des sonorités variées en fonction de la position de l’archet. Si celui-ci est proche du chevalet, le son est âpre, un peu grinçant ; s’il se trouve sur la touche, il est au contraire doux et velouté, mais pas très puissant.
De nombreux modes de jeu confèrent à cet instrument une grande variété de timbres. Le col legno (en italien : « avec le bois ») consiste à frapper les cordes avec le dos de l’archet pour réaliser une sorte de crépitement sec et étriqué. Le staccato (notes bien détachées) s’exécute en poussant de la pointe au milieu de l’archet et en piquant chaque note d’un coup sec ; nécessitant une grande précision d’exécution, cet effet est plutôt réservé aux solistes, et déconseillé à l’orchestre. Les trémolos (répétitions rapides d’une même note) sont obtenus en frottant l’archet rapidement dans les deux sens. Les pizzicatos (qui consistent à pincer les cordes avec les doigts) sont créés en pinçant une corde de la main droite (l’archet n’est pas utilisé) ; un pizzicato particulier, inventé par Béla Bartók, se traduit par un pincement ferme et vigoureux qui fait rebondir la corde sur la touche ; le pizzicato avant le chevalet ne se pratique que dans la musique contemporaine. L’usage de la sourdine (petit peigne de bois, d’ivoire, de corne ou de métal, placé sur le chevalet) a pour effet de modifier la transmission des vibrations des cordes à la table d’harmonie et d’atténuer la sonorité ; il en résulte un son mystérieux et doux, alors que le pizzicato conduit à un effet dur et sec.
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