La Société des Nations (SDN) fut créée le 6 janvier 1920, à Paris, dans le but de favoriser l’alliance entre les peuples et le maintien de la paix, au lendemain de la Première Guerre mondiale.
La création de la SDN constitue une première tentative pour fonder une organisation internationale permanente capable de trouver des solutions pacifiques aux conflits entre États, par le biais de l’arbitrage et de la mise en place de sanctions collectives contre les récalcitrants.
L’idée d’une « police des nations », est ancienne. Elle est reprise par le président des États-Unis Woodrow Wilson, qui en fait un des buts de guerre américain (les quatorze points). Ainsi, le pacte de la SDN, adopté lors de la conférence de la paix à Paris, est intégré dans le traité de Versailles signé en juin 1919.
La SDN a son siège à Genève. Elle comporte plusieurs organes. Le Conseil de la SDN détient le pouvoir exécutif. Il se compose de 5 membres permanents (la France, le Royaume-Uni, l’Italie, le Japon, la Chine) et de membres non permanents, élus pour 3 ans. Il se réunit au moins 3 fois par an pour débattre de la réduction des armements, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique des États membres. Les décisions doivent être prises à l’unanimité. Plusieurs institutions, telles que la Cour permanente de justice internationale (actuelle Cour internationale de justice) ou le Bureau international du travail, travaillent en collaboration avec la SDN.
Les espoirs mis dans cette institution sont cependant vite déçus : les États-Unis n’y adhèrent pas, l’URSS en est exclue jusqu’en 1934, l’Allemagne n’en fait partie que de 1926 à l’arrivée d’Hitler au pouvoir (1933). Surtout, la SDN s’avère incapable de mener une politique crédible de sanctions. Elle est[...]
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