Le sismologue peut être un chercheur ou un ingénieur. L’un comme l’autre est recruté après plusieurs années d’études supérieures. Le chercheur est en général un physicien qui étudie les tremblements de terre, ou séismes. Ceux-ci sont causés par des déplacements soudains du sol dus aux mouvements de deux compartiments de roche de part et d’autre d’une faille. Un séisme engendre des vibrations (les ondes sismiques), qui se propagent à travers les roches sur de grandes distances, à une vitesse de plusieurs kilomètres par seconde. Le sismologue étudie les enregistrements de ces ondes pour en tirer des informations sur le séisme qui les a produites : où a-t-il eu lieu ? quelle portion de faille s’est déplacée, de combien ? quelle énergie a-t-il libéré ? C’est ainsi que l’Américain Charles Francis Richter a proposé en 1935 la première échelle de mesure de l’ampleur d’un tremblement de terre : la magnitude.
À partir des enregistrements, le sismologue cherche également comment et pourquoi se déclenche un séisme : dans quel cas une faille se met-elle à bouger ? pourquoi ne bouge-t-elle que par à-coups, en produisant des séismes ? va-t-elle produire un grand séisme ou un petit ? Il étudie donc le comportement mécanique des roches.
D’autres sismologues extraient des ondes sismiques des informations sur les roches qu’elles ont traversées. La vitesse des ondes sismiques dépend de la nature et de l’état des roches (pression, température). Lorsque les caractéristiques des roches changent, la trajectoire des ondes est modifiée : elles se réfléchissent et se réfractent. En reconstituant leurs trajets, les sismologues déterminent ainsi la profondeur des limites entre les différentes couches de terrain. Ainsi en 1909, le Croate Andrija Mohorovicic décrivit la limite[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter