Après Nuit et brouillard d’Alain Resnais (1955), Shoah, du réalisateur français Claude Lanzmann, marque en 1985 un tournant radical dans l’histoire des représentations de la « solution finale », c’est-à-dire de la tentative d’anéantissement du peuple juif par l’Allemagne nazie.
Construit uniquement à partir de témoignages, le film est conçu comme une enquête en deux parties menée pour une grande part sur les lieux du génocide (les camps d’extermination d’Auschwitz, de Chelmno, de Treblinka, de Sobibor...). La première partie décrit le processus d’acheminement, les convois et l’arrivée aux camps. La seconde est consacrée au processus d’extermination. Shoah regroupe les témoignages de juifs rescapés réquisitionnés par les sonderkommandos (brigades spéciales composées principalement de juifs et préposées aux fours crématoires) pour travailler dans les camps, mais aussi ceux de nazis et ceux de villageois voisins[...]
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