La rébellion des Patriotes, aussi nommée la rébellion du Bas-Canada (ou encore rébellions de 1837-1838), est l’aboutissement d’un conflit larvé entre la population[...]
Le contexte historique
Depuis le début du 19e siècle, certains nationalistes canadiens, organisés dans le Parti canadien, tentent d’obtenir une réforme politique au Bas-Canada (l’équivalent de la province du Québec aujourd’hui). En effet, depuis la conquête de la Nouvelle-France par les Britanniques (1760), la population francophone est éloignée des leviers politiques et économiques de la colonie. Le gouverneur, nommé par Londres, détient le pouvoir absolu. Le Parti canadien, qui deviendra le Parti patriote, demande à la couronne britannique d’instaurer la responsabilité ministérielle, c’est-à-dire que les membres des conseils législatif et exécutif soient choisis parmi les élus du Parlement et non pas nommés par Londres (disposition « du gouvernement[...]
Le conflit armé
En réponse à ce refus, une milice populaire, la Société des fils de la liberté, est mise sur pied. Les premiers conflits armés opposant les Fils de la liberté et l’armée britannique, dirigée par lord John Colborne, se déroulent en 1837. Papineau s’exile alors aux États-Unis pour éviter l’emprisonnement. Les Patriotes remportent leur seule victoire contre les Britanniques lors de la bataille de Saint-Denis, le 23 novembre[...]
Le bilan humain du conflit
Les forces en présence se déclinent ainsi : 10 000 soldats britanniques réguliers appuyés de milices loyalistes, contre 4 100 miliciens patriotes soutenus par des alliés venant des États-Unis. Sans surprise, les pertes sont plus lourdes chez les Patriotes[...]
Les conséquences de la rébellion
Après la défaite des Patriotes, Londres dépêche au Canada en 1838 un nouveau gouverneur, lord Durham, pour faire la lumière sur les causes de la rébellion. Dans son rapport déposé en 1839, Durham recommande l’union du Bas-Canada et du Haut-Canada pour favoriser l’assimilation des Canadiens français. Il recommande aussi d’accorder à la nouvelle colonie du Canada-Uni le « gouvernement responsable », ce[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter