GAZ DE SCHISTE

Le gaz de schiste a la même composition chimique que le gaz naturel. Tous les deux sont un mélange d’hydrocarbures naturels constitué essentiellement de méthane.

Ces gaz sont issus de la dégradation de matières organiques (végétale et animale) fossiles emprisonnées dans des roches enfouies en profondeur. Ces roches sont appelées roches mères. Le gaz naturel, dit gaz conventionnel, a quitté sa roche mère, migré vers la surface puis s’est accumulé dans des roches perméables : là, il peut être extrait par des forages verticaux classiques. Le gaz de schiste, quant à lui, est resté enfermé dans sa roche mère. Ces roches mères imperméables sont[...]

Recours à cette nouvelle source d’énergie

Les gaz de schiste seraient potentiellement bien réparti géographiquement et les réserves seraient très importantes (de l’ordre de 500 000 milliards de mètres cubes). Mais, pour l’instant, on n’est sûr ni de la répartition, ni du volume des réserves. Avec l’amélioration des techniques d’extraction et le prix élevé des hydrocarbures, les gaz de schiste deviennent[...]

Les avantages des gaz de schiste

Les avantages des gaz de schiste sont essentiellement économiques. Il s’agit d’une nouvelle source d’énergie, qui permettrait de développer l’économie de la région et du pays qui l’exploite et de faire baisser le prix de l’énergie. Cette exploitation pourrait diminuer le déséquilibre de la balance des paiements de ces nouveaux pays producteurs et réduire leur dépendance énergétique. Elle serait également[...]

Les inconvénients des gaz de schiste

L’utilisation des gaz de schiste génère 2 types d’inconvénient.

Le premier type d’inconvénient est environnemental et il est lié aux méthodes d’exploitation. Dans l’état actuel des techniques, l’extraction des gaz de schiste nécessite de très nombreux forages (classiquement un forage tous les 1 à 4 kilomètres). Cela provoque un véritable « mitage » du paysage. Pour extraire ces gaz de schiste, il faut fracturer la roche qui les contient, roche située à plusieurs kilomètres de profondeur. La seule technique actuellement disponible est la fracturation hydraulique. Elle consiste à injecter de l’eau et des produits chimiques sous très haute pression, ce qui fracture la roche et la rend perméable. Cette méthode consomme énormément d’eau et peut polluer les nappes phréatiques en cas d’incident. Ces risques sont multipliés par le grand nombre de puits. Enfin, cette grande quantité de puits augmente le nombre de fuites de méthane, petites fuites inévitables à chaque forage, ainsi que les risques de fuites accidentelles majeures. Or le méthane est un puissant gaz à effet de serre.

Le second type d’inconvénient concerne le développement durable et la nécessaire transition énergétique.

Brûler du méthane dégage moins de CO₂ que le charbon ou le pétrole, mais il en libère quand même beaucoup dans l’atmosphère.[...]