La force de Coriolis est une force qui agit sur n’importe quel corps mobile dans un système tournant indépendamment. Elle agit perpendiculairement à la direction du mouvement du corps en déplacement dans le milieu, lui-même en rotation.
Pour comprendre ce phénomène, le mieux est de prendre un exemple. Imaginons 2 pays situés à la même longitude, dans l’hémisphère Nord. Celui qui est situé le plus au nord envoie une fusée vers celui qui est positionné le moins au nord. Pour un observateur extraterrestre (non posé sur Terre), le projectile suit une trajectoire rectiligne. Pour un observateur terrestre, qui tourne avec la Terre, en sens antihoraire (d’ouest en est), la fusée semble déviée vers l’ouest et n’atteint pas la région visée.
Ainsi, pour expliquer la trajectoire suivie par les objets en mouvement, un observateur situé dans un repère tournant (la Terre) doit invoquer une force responsable de la déviation du mobile. C’est la force de Coriolis, qu’on qualifie de force « virtuelle » puisqu’elle n’existe que pour un observateur en rotation (même si lui-même ne s’en rend pas compte).
Cette force ne déclenche pas un mouvement, elle ne fait que dévier les mouvements déjà entamés. Elle dévie les mobiles sur leur droite dans l’hémisphère Nord, sur leur gauche dans l’hémisphère Sud. Son intensité est nulle à l’équateur et augmente à mesure qu’on s’approche des pôles.
La force de Coriolis explique la trajectoire des vents et des courants marins. Ainsi, les vents soufflant du tropique du Cancer vers l’équateur sont déviés sur leur droite et arrivent finalement du nord-est. Ce sont les alizés de l’hémisphère Nord, qui poussèrent Christophe Colomb vers l’Amérique.
Comme la Terre tourne assez lentement, la force de Coriolis est trop faible pour expliquer le sens de rotation des[...]
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