Joséphine Baker est une artiste et résistante[...]
Une jeunesse américaine
Freda Josephine McDonald est née le 3 juin 1906 à Saint Louis dans le Missouri, aux États-Unis. Ses parents sont musiciens et danseurs. Son père ne la reconnaît pas et quitte la famille en 1907. Sa mère, une Noire Américaine, se remarie alors avec un ouvrier. Joséphine grandit dans une famille très pauvre, aux côtés de ses trois frère et sœurs. Afin de les aider, elle travaille comme[...]
Une figure du Paris des « années folles »
En 1925, on lui propose de participer à un spectacle joué à Paris, la Revue nègre, dont la réalisation est confiée à des artistes noirs, et qui mêle de la musique jazz à des chorégraphies sensuelles et burlesques. Elle s’installe alors en France et se produit au Théâtre des Champs-Élysées puis aux Folies-Bergères. Vêtue d’une ceinture de bananes, elle triomphe comme meneuse de revues dans le spectacle La Folie du jour, une satire de la vision colonialiste du « bon sauvage ». En 1930, sa chanson J’ai deux amours (« J’ai deux amours, mon pays et Paris… ») rencontre[...]
L’engagement dans la Résistance
Durant la Seconde Guerre mondiale, Joséphine Baker s’engage au sein de la Croix-Rouge. Dès septembre 1939, elle est recrutée par le 2e bureau des Forces françaises libres. Elle devient agent de renseignements et sert de couverture au capitaine Jacques Abtey (chef du contre-espionnage militaire à Paris). Son travail lui permet en effet de se déplacer fréquemment et lui donne ainsi l’occasion de transmettre[...]
Un idéal de paix et de fraternité
En 1947, Joséphine Baker épouse un chef d’orchestre de renom, Jo Bouillon, et s’installe avec lui au domaine des Milandes, en Dordogne. Ils ont un idéal commun : fonder un « village du monde », « capitale de la fraternité universelle ». Leur projet est de montrer au monde entier que des enfants de nationalités et de religions différentes peuvent vivre ensemble dans la paix. À partir de 1955, ils adoptent douze enfants de divers pays (Corée, Japon, Finlande, Colombie, France, Algérie, Côte d’Ivoire, Venezuela, Maroc). Malgré le divorce du couple en 1961, Joséphine Baker préserve sa « tribu arc-en-ciel ».
Dès les années 1950, Joséphine Baker rejoint le Mouvement afro-américain des droits civiques. Elle écrit des articles et intervient publiquement, dénonçant le racisme et la ségrégation aux États-Unis, dont elle a elle-même souffert. Le 28 août[...]
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