L’aspirine est un médicament actif contre la fièvre, la douleur et l’inflammation. Ses applications médicales sont considérables.
Le plus ancien texte médical connu, le papyrus égyptien Ebers, rédigé il y a 3 500 ans, mentionne l’usage de l’écorce de saule contre la fièvre. En 1829, la substance efficace est isolée de tisanes d’écorce de saule, ainsi que d’une autre plante, la reine-des-prés : du fait de son origine, on l’appelle salicyline (de Salix, saule). La partie active de la molécule, l’acide salicylique, est synthétisée en Allemagne en 1859. Mais son amertume et sa faible efficacité rendent son emploi difficile en médecine. En 1897, le chimiste Allemand Felix Hoffmann synthétise un dérivé de cet acide : l’acide acétylsalicylique, peu amer, plus actif et moins toxique. Ce nouveau médicament, commercialisé en 1899, est appelé Aspirine.
Produit en masse (encore 40 000 tonnes en 2009), l’aspirine devient un des grands médicaments du début du 20e siècle. Son importance est telle que, lors traité de Versailles signé en 1919 entre les Alliés et l’Allemagne, la France obtient que le brevet de l’aspirine, détenu par la firme allemande Bayer, tombe dans le domaine public.
Cependant, l’aspirine n’est pas inoffensive : elle a des effets secondaires, comme le ralentissement de la coagulation du sang et les conséquences de son acidité sur le tube digestif. Aussi, depuis quelques dizaines d’années, on lui préfère, pour certaines indications du moins et en particulier pour les enfants, une autre molécule dotée de propriétés assez voisines : le paracétamol.
L’aspirine connaît cependant une seconde vie. À faible[...]
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