Pythagore et la musique
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Pythagore est une figure multiforme et, bien qu'il n'ait laissé aucun écrit, son influence a été considérable. Chef religieux (il avait été initié aux mystères égyptiens), philosophe, mathématicien, il introduisit dans la pensée la mystique du nombre et, par une série d'expériences célèbres, sut y rattacher la musique.
Au 6e siècle av. J.-C., Pythagore découvrit la loi physique fondamentale de la musique, à savoir la relation qui existe entre les consonances (ensemble de sons agréables à l'oreille) et les rapports de fréquence entre les sons. Ces rapports de fréquence étaient exprimés, de façon inversée, en longueurs de cordes vibrantes. Les Grecs savaient ainsi produire les intervalles musicaux d'octave (intervalle de 8 notes, par exemple do-do), de quinte (5 notes, do-sol) et de quarte (4 notes, do-fa) sur une corde vibrante en la divisant à la moitié, aux deux tiers et aux trois quarts.
Toute une philosophie fondée sur le nombre ne tarda pas à se greffer sur ces découvertes de physique. L'« harmonie », c'est-à-dire la structure engendrée par les rapports entre les sons, devint pour les « harmoniciens », ou mesureurs d'intervalles, l'image même de l'univers. En étudiant les graduations des cordes sonores, ils pensaient découvrir les lois secrètes qui régissent les révolutions des planètes. Cette croyance dans la « musique des sphères » se maintint très longtemps, au point qu'elle était encore au 6e siècle après J.-C. une des 3 divisions fondamentales de l'étude de la musique.