Nouvelles espèces et disparition d’espèces chez les lissamphibiens
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Certains scientifiques estiment que seuls de 1 à 10 p. 100 des espèces vivantes sur la Terre sont connues.
Chaque année, on décrit quelque 100 nouvelles espèces de lissamphibiens (environ 2 p. 100 du total). Pourquoi un tel chiffre ? Il faut savoir que de nombreuses régions du globe sont encore peu explorées vis-à-vis de ces animaux (faune dite batrachologique), en particulier les régions d'altitude, riches en espèces endémiques. Parallèlement, la recherche en systématique (classification) évolue et développe de nouvelles méthodes et de nouveaux concepts qui aboutissent à une réinterprétation des données et à la redéfinition et description de nouvelles espèces auparavant confondues.
Description et disparition d'espèces sont 2 phénomènes distincts. Nos connaissances sont très incomplètes concernant les lissamphibiens. Il se produit actuellement des disparitions d'espèces de grenouilles encore inconnues de la science. Les collections des muséums renferment des spécimens qui, bien que non encore décrits et nommés par la science, appartiennent à des espèces déjà éteintes dans la nature. C’est le cas d’une espèce de rainette (Philautus pardus) qui a été décrite et définie en 2007 à partir d’un spécimen déposé en 1859 au Natural History Museum de Londres et provenant de Ceylan (aujourd’hui Sri Lanka). Malgré un inventaire très complet de la faune de l'île de Sri Lanka, cette espèce n'a pas pu être collectée depuis le milieu du 19e siècle.