Naissance de l’intellectuel
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Au 18e siècle, l'écrivain commence à devenir partie prenante dans les affaires de la Cité. Il devient ce qu'on appellera plus tard un intellectuel, capable de se mettre au service d'une idée ou d'une cause, comme Voltaire dans l'affaire Calas.
Par le biais de la circulation des textes et des personnes que permet la société des Lumières, un intellectuel de type nouveau se définit. Il se veut éclairé par la raison et met en doute les autorités reconnues. Il est un libre-penseur. Il n'appartient à aucune Église. Sa raison critique n'accepte aucun interdit : ni la religion ni la politique ne constituent un domaine réservé. Il se veut un homme de la Cité, qui refuse de s'enfermer dans une tour d'ivoire et se reconnaît le droit et le devoir d'analyser, de juger et de critiquer. Le philosophe unit la volonté de comprendre et le désir de rationaliser et de réformer.