Les origines de la presse sportive en France
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Les débuts de la presse sportive, en France, sont étroitement liés à la vogue du vélocipède. Dans la seconde moitié du 19e siècle, de multiples journaux naissent, pour parler de vélocipédie, puis de sports.
À la fin des années 1860, en France, la mode est au vélocipède, un engin mécanique qui séduit la bourgeoisie française en quête d'une activité physique de loisir. C'est encore un genre plus qu'un sport, mais la vélocipédie a ses magazines spécialisés.
À l'origine, cette presse très spécialisée paraissait surtout en province. Mais, à Paris, on réagit. En avril 1869 sort Le Vélocipède illustré, dirigé, écrit, illustré, mis en page par Richard Lesclide, un publiciste bordelais venu chercher fortune... littéraire à Paris. Richard Lesclide est le pionnier de la compétition cycliste. Pour fournir matière à son magazine, et en bénéficiant du soutien publicitaire des frères Olivier, célèbres fabricants de cycles, il organise d'abord des démonstrations et compétitions vélocipédiques attractives au parc de Saint-Cloud, chaque dimanche après-midi. Puis il crée l'événement en proposant une course d'endurance, de Paris à Rouen. Ce Paris-Rouen du 7 novembre 1869 est l'ancêtre de toutes les compétitions cyclistes organisées en France au cours des 2 siècles suivants.
Puis le Vélocipède illustré perd son rôle de leader dans la spécialité sportive, qui se cherche une nouvelle voie au sein de la presse républicaine, en pleine évolution technique et effervescente d'idées et de nouveautés. Les titres se multiplient : La Revue des sports (1876), Le Sport vélocipédique (1880), qui devient La Revue des sports en 1886, Véloce Sport (1885), Les Sports athlétiques (1890)...