Les grottes d’Ajanta pendant la dynastie des Gupta
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Dans l'État du Maharashtra, le monastère d'Ajanta se compose d'une trentaine de cavernes creusées dans la roche volcanique d'un cirque au fond duquel coule un torrent. Comme tant d'autres, ces monuments rupestres, aménagés par de généreux donateurs, abritaient des moines bouddhistes pendant la saison des pluies. Ce haut lieu de la prière, fréquenté dès le 2e siècle av. J.-C., vit affluer les pèlerins durant près d'un millénaire. Plus de la moitié de ces salles souterraines étaient décorées de fresques de la tradition gupta.
Numérotées à partir de l'est par les archéologues, les cavernes s'alignent au flanc de la gorge et s'y déploient en éventail. On distingue des sanctuaires (caitya) (nos 9, 10, 19, 26 et 29) et des salles de réunion (vihara). Dans les sanctuaires se dresse un petit stupa au fond de la nef voûtée portée par les piliers qui la séparent des bas-côtés. Les salles de réunion, carrées, sont précédées d'une véranda soutenue par des colonnes.
Sur les façades se juxtaposent des motifs sculptés où à l'élément végétal dominant se mêlent l'humain et l'animal. Les artistes de la période gupta idéalisent l'image du Bouddha. Le Bienheureux est représenté soit dans l'attitude de la méditation (vihara 1 et 2), soit assis « à l'européenne » (les jambes non repliées) sur un trône royal aux lions (vihara 16, 17 et 22).
Dans les cavernes nos 1, 2, 16 et 17, les fresques les plus importantes traitent des existences antérieures du Bouddha ou de sa dernière incarnation humaine.
Les grottes d'Ajanta sont inscrites au patrimoine mondial de l'U.N.E.S.C.O. depuis 1993.