Le théâtre de l’absurde
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Avec Eugène Ionesco et Arthur Adamov, Samuel Beckett figure parmi les représentants du théâtre de l'absurde. Apparu au début des années 1950, celui-ci rompt avec les conventions théâtrales.
Le « théâtre de l'absurde » conteste radicalement les notions d'action, de personnage et de dialogue, voire de temps et de lieu, et avec celles-ci le principe de vraisemblance. Les personnages apparaissent comme des antihéros, et sont dénués de profondeur psychologique. Leurs actions ne construisent rien. Elles s'enlisent dans une attente qui ne sera jamais comblée et dans une logique de répétition où un processus de dégradation se substitue à la progression d'un conflit en fin de compte improductif (Beckett, En attendant Godot, Fin de partie). Ou bien elles se perdent dans une conversation réduite à l'échange de lieux communs, de répliques incohérentes (Ionesco, La Cantatrice chauve).