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La limitation du suffrage universel en 1850

Ce document est lié à l'article «  DEUXIÈME RÉPUBLIQUE  ».

Le 31 mai 1850, les députés de droite, inquiets des revendications du peuple, adoptent une loi qui durcit les conditions de vote, afin de restreindre l’électorat populaire. La durée de résidence dans la commune en est un des fondements.

« Nous avons exclu cette classe d'hommes dont on ne peut saisir le domicile nulle part. Il faut tout faire pour le pauvre, excepté cependant de lui donner à décider les grandes questions où s'agitent le sort et l'avenir du pays [...].

Mais ces hommes que nous avons exclus, sont-ce les pauvres ? Non, ce n'est pas le pauvre, c'est le vagabond. Ce sont ces hommes qui forment, non pas le fond, mais la partie dangereuse des grandes populations agglomérées ; ce sont ces hommes qui méritent ce titre, l'un des plus flétris de l'histoire, entendez-vous, le titre de multitude. Les vrais républicains redoutent la multitude, la vile multitude qui a perdu toutes les républiques. »

Source : discours d’Adolphe Thiers, prononcé le 24 mai 1850 à l’Assemblée législative (extraits)

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Encyclopædia Universalis. La limitation du suffrage universel en 1850 [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )