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La caricature en Russie et en Union soviétique

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En Russie puis en Union soviétique, la caricature évolue en fonction de la tolérance des régimes politiques en place.

L'existence de La Revue caricaturale, créée en 1908, ne dépassa pas 18 jours. Le groupe des Ambulants, fondé en 1870 pour former le goût esthétique des masses, promenait ses expositions à travers villes et campagnes. Parmi ses œuvres à sujets populistes, il a présenté des scènes satiriques qui furent tolérées par le pouvoir dans la mesure où elles ne faisaient pas l'objet d'une grande diffusion.

Il fallut attendre la révolution de 1905 pour qu'apparaisse une caricature digne de ce nom, avec Sergueï Chekhonine, Evgeni Lanceray, Ivan Bibline, Valentin Serov. En 1917, surgit un art de combat au service de la révolution d'Octobre. Il s'exprime essentiellement par l'affichage (Fenêtres de Rosta). Victor Deni, Vladimir Maïakovsky et Mikhaïl Tcheremnykh en sont les principaux artisans. Ce dernier faisait partie, avec Victor Deni et Ivan Milioutine, de l'équipe fondatrice du Krokodil (1922), une institution satirique du régime. Trois artistes, Mikhaïl Kouprianov, Porfin Krilov et Nikolaï Sokolov, réalisent en commun des dessins militants qu'ils signent du nom de Koukriniksy.

À sa naissance, la caricature soviétique fut une arme de combat. Ses premières manifestations relèvent de l'imagerie populaire et de l'esthétique violente du futurisme, utilisée pour frapper l'imagination des masses illettrées. Contrairement à la caricature européenne qui a suivi, voire précédé les révolutions esthétiques, la caricature soviétique se sert des découvertes de l'avant-garde.

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Encyclopædia Universalis. La caricature en Russie et en Union soviétique [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )