La caricature en Allemagne et en Autriche
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Alors que les caricatures anglaise et française ont été relativement peu influencées par les différents mouvements artistiques, la caricature allemande s'est montrée sensible aux grandes idées philosophiques, littéraires et artistiques du temps. Elle a également reçu l'apport de courants issus des civilisations slave et scandinave.
Le 18e siècle a vu l'apparition du premier grand caricaturiste allemand : Daniel Chodowiecki.
Publié à Munich à partir de 1844, l’hebdomadaire Fliegende Blätter reflète le courant artistique romantique allemand, avec les caricaturistes Moritz von Schwind, Carl Spitzweg, Adolf Oberlander et Wilhelm Busch.
À partir de 1897, dans la revue Simplicissimus, le courant expressionniste manifeste sa virulence et son pessimisme. Karl Arnold, Thomas Theodor Heine, Eduard Thöny, Bruno Paul, Alfred Kubin, Käthe Kollwitz, Rudolf Wilke, le Bulgare Pascin et le Suédois Olaf Gulbransson font de cet hebdomadaire une véritable institution nationale, dont le prestige dépasse largement les frontières de l'Allemagne.
Georg Grosz, influencé par le futurisme et le dadaïsme, bouscule la composition traditionnelle pour nous montrer les silhouettes rigides et empâtées des bourgeois et des militaires défenseurs de l'ordre. Loin de la satire politique, Gerard Hoffnung a dessiné de nombreuses variations sur le thème du musicien et de l'orchestre.
Au 20e siècle, Loriot en Allemagne et Eric Sokol en Autriche se montrent d'habiles dessinateurs de presse. Flora en Autriche et Hans Georg Rauch en Allemagne développent un art raffiné de la ligne qui fait d'eux, plus que des caricaturistes, des dessinateurs d'humour épris d'insolite.