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Eugène Ionesco et le théâtre de l’absurde

On rassemble sous la dénomination « théâtre de l'absurde » des œuvres très différentes. Elles ont cependant en commun, dans les années 1950, de mettre en avant une crise de la représentation traditionnelle.

C'est d'abord dans la manière dont il met en crise l’écriture dramatique que ce théâtre s'avère « absurde », en mettant à mal les notions d'action, de personnage et de dialogue, voire de temps et de lieu, et avec celles-ci le principe de vraisemblance. Les personnages apparaissent comme des antihéros, et sont dénués de profondeur psychologique. Leurs actions ne construisent rien. Soit elles s'enlisent dans une attente qui ne sera jamais comblée (Beckett, En attendant Godot, 1953), soit elles se perdent dans une conversation réduite à l'échange de lieux communs, de répliques incohérentes (Ionesco, La Cantatrice chauve, 1950). Car c'est bien le langage, et avec lui la capacité même des personnages à communiquer, qui est subverti et ruiné.



Pour citer l'article : « Eugène Ionesco et le théâtre de l’absurde », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/eugene-ionesco-et-le-theatre-de-l-absurde/

Ce document est lié à l'article IONESCO, Eugène (1909-1994)