Charles Frederick Worth
Hulton Archive/ Getty Images
La haute couture rassemble les grands couturiers qui créent des modèles originaux de luxe. Elle naît au milieu du 19e siècle. En 1858, le couturier français d’origine britannique Charles Frédéric (ou Frederick) Worth s’installe à Paris, où il pose les fondements de la haute couture en proposant à ses clientes des modèles fabriqués sur mesure dans le tissu de son choix. Portant sa marque, les modèles sont présentés sur des mannequins vivants, véritables sosies de la cliente.
La Chambre syndicale de la couture, des confectionneurs et des tailleurs pour dame, fondée en 1868, regroupe la couture et la confection. L’usage du mot « couturier » se répand à partir 1870. En 1910, la couture se constitue en profession autonome, avec la création de la Chambre syndicale de la couture parisienne. Le statut de la haute couture est défini par arrêté ministériel : les maisons font de la couture sur mesure, elles emploient au moins 20 salariés dans les ateliers, elles présentent 2 fois par an ( collections de printemps-été et d’automne-hiver) au moins 75 modèles sur des mannequins vivants et proposent ces mêmes collections au moins 45 fois par an à la clientèle particulière. Ces réglementations sont levées en 1993 par une réforme des statuts de la haute couture menée par le ministère de l’Industrie.
Au début des années 1960, le prêt-à-porter des couturiers et celui des stylistes (renommés « créateurs de mode ») se développent parallèlement. En 1973, une Chambre syndicale du prêt-à-porter des couturiers et créateurs de mode est créée, avec Pierre Bergé pour président. Elle rassemble une cinquantaine de griffes (marques).
Le nombre des maisons de couture a considérablement varié. On en dénombre 20 en 1900, 75 en 1925, 29 seulement en 1937, 106 en 1946 et 19 en 1967.[...]
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