Un film documentaire enregistre sur pellicule des événements réels sans recourir à une histoire inventée.
Lorsque Louis Lumière pose sa caméra devant les portes de son usine à Lyon, il tourne à la fois le premier film de l’histoire du cinéma et le premier documentaire, La Sortie des usines Lumière (1895). Très vite, ces « vues » prises sur le vif sont opposées aux scènes composées[...]
Raconter le monde
Très vite, pourtant, le documentaire doit ruser avec la prise de vues réelle. Quand il ne peut filmer en direct le couronnement à Londres du roi Édouard VII, Méliès le reconstitue en studio. Dans les années 1920, Robert Flaherty filme la vie de Nanouk l’Esquimau en lui demandant de reproduire les actes de sa vie quotidienne qu’il a auparavant observés. Le réalisateur sélectionne ainsi les gestes qui lui paraissent les plus[...]
Vérité et propagande
Le documentaire s’oppose également aux « actualités filmées ». Apparues en 1908 avec le Pathé-Journal, celles-ci montrent des faits bruts destinés seulement à informer les spectateurs. Mais elles sont le plus souvent contrôlées par les gouvernements. Les auteurs de documentaires veulent, eux, donner une image plus véridique de la réalité, en particulier sociale. C’est ainsi que Luis Buñuel décrit la misère profonde d’une région défavorisée d’Espagne dans Terre sans pain (1932), ou que Joris Ivens filme une grève en Belgique aux côtés des mineurs (Borinage, 1933). Il arrive aussi que le documentaire cesse d’informer pour illustrer un discours politique. Il devient alors un film de propagande, en Allemagne nazie par exemple (Le Triomphe de la volonté, de Leni Riefensthal, 1935).
Aujourd’hui, à côté de l’information télévisée, le documentaire connaît des formes variées. Il peut être au passé : c’est le «[...]
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