Une soixantaine d’autoportraits de Rembrandt
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Rembrandt a peint la série d'autoportraits la plus étendue de l'histoire de la peinture occidentale : une soixantaine de peintures et de gravures, les deux séries entretenant des relations étroites.
Dès 1628, Rembrandt se peint à contre-jour, les mèches blondes ébouriffées grattées avec le manche du pinceau (Rijksmuseum, Amsterdam). Il est déguisé en patriote dans l'Autoportrait au hausse-col (1629, Mauritshuis, La Haye), en bourgeois dans l'Autoportrait au chapeau mou (1632, Art Gallery, Glasgow). Il se représente en gentilhomme de la Renaissance dans les deux Autoportrait à la chaîne d'or, en ovale, du musée du Louvre (1633 et 1634) ou dans celui de la National Gallery de Londres, qui est inspiré du portrait dit de l'Arioste par Titien (1640). Il se figure même en apôtre Paul (1661, Rijksmuseum, Amsterdam).
Rembrandt se cadre souvent au plus près, surtout dans les images de la maturité et de la vieillesse. Il regarde sans complaisance son visage alourdi et son gros nez. Mais il ne s'est montré que 4 fois, tardivement, avec les instruments du peintre, palette et appuie-main : Frick Collection, New York (1658), Louvre (1660), Kenwood House, Londres (1665) et Wallraf-Richartz Museum, Cologne (1669).