Satire, parodie et caricature
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Dans les romans d'Honoré de Balzac, la satire passe notamment par le portrait des personnages, et elle renvoie à un ensemble de types sociaux : le jeune ambitieux (Rastignac), le banquier affairiste (Nucingen), l'exclu (le colonel Chabert)... Il en résulte ce tableau de la société que l'écrivain appellera La Comédie humaine. La satire rejoint un autre genre en vogue dans la presse : la caricature.
Au 19e siècle, l'esthétique romantique redécouvre le grotesque, le burlesque, le bouffon, pour les opposer au beau classique ou pour mieux faire ressortir à travers eux des valeurs comme le sublime. Est alors qualifié de parodique tout ce qui relève d'une représentation déformante et moqueuse. Parodie devient synonyme de caricature (en 1865, dans son Histoire de la caricature antique, Champfleury utilise indifféremment l'un pour l'autre), et même de satire (d'où le titre La Parodie choisi en 1869 par André Gill pour son hebdomadaire satirique). Sous le second Empire, qui connaît un développement sans précédent de ces 2 formes d'expression, cette « parodie » au sens large est donc très présente.