Résistance : les Francs-tireurs et partisans
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L'image d'une France combattante unie dans un seul mouvement de résistance dirigé par le général de Gaulle tend à masquer la réelle diversité des ancrages sociaux et des formes organisées qu'elle prend. Parmi ces nombreux mouvements de résistance figurent les Francs-tireurs et partisans (F.T.P.), constitués majoritairement de communistes et agissant surtout en zone occupée.
Les Francs-tireurs et partisans (F.T.P.) sont une organisation armée de résistance à l'occupation allemande de la France. Ils sont créés par le Front national, l’organisme clandestin du Parti communiste français, en zone occupée à partir de juin 1941. Ces maquisards conservent jusqu'à la fin de la guerre une indépendance de fait, même lorsqu'ils sont intégrés dans les Forces françaises de l'intérieur (F.F.I.) à la fin de 1943.
Leur action est efficace politiquement, au début, car en multipliant les actes de sabotages et l’élimination des « traitres », ils plongent l'armée occupante dans une situation d'insécurité permanente, la poussant à réagir violemment et à se couper ainsi de la population. Leur action devient aussi efficace militairement, après l'occupation allemande de la zone libre en 1942, dans les maquis du Centre et du Sud-Ouest, où ils retardent les troupes allemandes rappelées vers le théâtre des opérations.
Mais, manquant de soutien et d’armement, de nombreux groupes sont décimés par la Milice française et la Gestapo. Ils payent cher leur activisme, comme le groupe Manouchian (du nom de leur chef du moment, Missak Manouchian) des F.T.P.-M.O.I. (Main-d'œuvre immigrée), dont les membres, étrangers pour la plupart, sont arrêtés et fusillés par les Allemands en février 1944. Toutefois, les F.T.P., regroupés au sein des F.F.I., jouent un rôle important dans la libération de Paris en août 1944.