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Raymond Queneau, un artiste du langage

Passionné par le langage, Raymond Queneau fonde en 1960 avec François Le Lionnais, son ami mathématicien, l'Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle). Il se propose de créer de nouvelles « structures » poétiques et romanesques à partir de formes fixes, comme le sonnet, ou de contraintes, comme la règle des 3 unités.

C'est au langage que la curiosité de Raymond Queneau s'est appliquée avec le plus de constance. Tous ses commentateurs ont insisté sur le « français parlé » de Queneau, et plus précisément sur ce qui leur sautait aux yeux : les trouvailles phonétiques, comme Polocilacru (Le Dimanche de la vie) et le célèbre Doukipudonktan sur quoi s'ouvre Zazie dans le métro.

Comme toutes les propositions réellement révolutionnaires, le langage de Queneau joue sur 2 niveaux : le corrosif et le bâtisseur. Le corrosif traque les lieux communs, les met en évidence avec malice, les rend inutilisables à jamais. Le bâtisseur offre de nouvelles formes d'écriture, plus directes, plus efficaces ou plus subtiles.



Pour citer l'article : « Raymond Queneau, un artiste du langage », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/raymond-queneau-un-artiste-du-langage/

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