Peinture monumentale
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Le critère essentiel de la peinture monumentale est de faire partie du mur qu'elle décore. Une peinture marouflée (toile collée sur un mur ou une boiserie) est toujours considérée comme une peinture monumentale. Mais, un grand tableau encastré dans une boiserie ou un dessus de cheminée ne sont pas fondamentalement différents. Certaines peintures murales pompéiennes, de petite ou moyenne dimension, ne sont que des reproductions de tableaux de chevalet disparus.
La peinture murale semble avoir été plus continuellement et plus généralement pratiquée que la peinture de chevalet, mais sa conservation a été plus difficile. Elle est en effet d'un entretien complexe, et ajoute à ses propres risques de destruction celles du mur ou du plafond dont elle fait partie.
Pendant l'Antiquité, les 2 catégories de peinture (monumentale et de chevalet) sont présentes, mais on ne possède plus de tableaux de chevalet de cette période. Ceux-ci furent d'abord seulement des tableaux votifs, puis, peut-être à partir du 4e siècle, des œuvres pour collectionneurs. La première collection de peintures, installée à Athènes dans les Propylées, possédait, selon Pausanias, des œuvres de différents peintres, dont Polygnote. Le plus souvent, les tableaux comportaient des volets mobiles, comme les retables de la fin du Moyen Âge : c'est ainsi qu'on les représente dans les peintures de Pompéi.
La peinture monumentale utilise des techniques qui peuvent aussi bien servir à la peinture de chevalet, seule la fresque est spécifique. On a employé aussi l'encaustique, l'huile sur un mur préalablement enduit, etc. Le marouflage d'une toile dans un cadre ou un compartiment préparé a été particulièrement en vogue à Venise, au 16e siècle.
Le problème principal de la décoration murale est le défi lancé au peintre par l'architecture. L'artiste intervient parfois longtemps après la construction de l'édifice, souvent sans que l'architecte ait prévu son rôle. Au lieu de travailler sur une surface plane de forme simple, comme il en a l'habitude, le peintre peut être obligé de composer avec des voûtes, des triangles sphériques, des lunettes, tout un compartimentage de l'architecture aux limites de laquelle son imagination doit s'adapter.