Palestine : le plan de partage de l’O.N.U.
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Pendant toute la durée du mandat britannique sur la Palestine, les dissensions entre Juifs, Arabes et Britanniques s'exacerbent. La tension devenant de plus en plus vive, le Royaume-Uni décide de se retirer de la région et confie la question du devenir de la Palestine à l’O.N.U. Celle-ci adopte, le 29 novembre 1947, un plan de partage de la Palestine.
En février 1947, Ernest Bevin, ministre britannique des Affaires étrangères, décide de porter l'affaire palestinienne devant l'O.N.U. Une commission d'enquête est formée : après une étude minutieuse, tant dans la région qu'au siège de l'O.N.U., elle rend son rapport.
Le rapport adopté par la majorité des membres prévoit la création de deux États, l'un juif, l'autre arabe. Il prévoit de même une Union économique entre les deux États. Un statut particulier est prévu pour Jérusalem, qui échapperait à la souveraineté des deux États. L'évacuation des troupes britanniques devrait intervenir au plus tard le 1er août 1948.
Ce plan est adopté à la majorité des deux tiers par l'Assemblée générale de l'O.N.U., le 29 novembre 1947. Les autorités juives annoncent qu'elles acceptent le plan, alors que les États arabes s'y opposent. Le Royaume-Uni refuse de participer à la mise en œuvre du plan. La période allant de la fin de novembre 1947 à la proclamation de l'État juif est la plus sanglante. Les attentats se multiplient des deux côtés, tandis que la police et les troupes britanniques n'interviennent pas. Les Britanniques annoncent même qu'ils avancent leur départ et le fixent au 15 mai 1948 à 0 heure.
Cependant, les autorités juives se préparent à la prise du pouvoir. Elles créent le Conseil du peuple qui, présidé par David Ben Gourion, proclame, le 14 mai 1948 à Tel-Aviv, la création de l'État d'Israël.