Orgue : styles musicaux
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L’orgue est le premier grand instrument collectif parce que fonctionnel. La liturgie chrétienne occidentale l’a privilégié pendant 10 siècles. Il a pénétré au concert surtout depuis la fin du 18e siècle.
L'âge d'or de la musique d'orgue se situe entre 1550 et 1750. L'œuvre de Girolamo Frescobaldi constitue une petite révolution par l'introduction du chromatisme dans l'improvisation ; ce compositeur édicte par ailleurs les règles d'intervention de l'orgue dans le déroulement de la messe. Au 17e siècle en Allemagne, Jan Pieterszoon Sweelinck est le plus grand compositeur pour orgue ; le contrepoint orné, la rigueur et la variété des rythmes atteignent avec lui une audace sans précédent.
À la fin du 17e siècle et au début du 18e siècle, le répertoire pour orgue s'enrichit considérablement grâce à Dieterich Buxtehude, Nicolas de Grigny, Jean-Sébastien Bach et Georg Friedrich Haendel. L'art de Bach, notamment, est un art de combinaison : capable de faire chanter harmonieusement deux phrases musicales très différentes, il pousse à l'extrême les possibilités combinatoires que permet un instrument aussi riche que l'orgue.
Aux 19e et 20e siècles, avec Franz Liszt, César Franck et l'école française représentée par Charles-Marie Widor, Charles Tournemire, Marcel Dupré, Olivier Messiaen et Jehan Alain, l'orgue devient également un instrument profane qui peut être intégré à l'orchestre.