Natures mortes et tableaux d’intimité de Jean-Baptiste Siméon Chardin
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Jean-Baptiste Siméon Chardin est un peintre du 18e siècle qui représente des natures mortes et des tableaux d'intimité.
Son œuvre est double : des « natures mortes », des tableaux d'objets, d'animaux et de fruits, et des tableaux d'intimité, de scènes de la vie domestique, qui ne sont pas des portraits au sens où on entendait ce genre au 18e siècle.
Malgré ces distinctions, l'œuvre de Chardin est d'une grande unité, faite d'un admirable savoir-faire. L'espace représenté est toujours fermé sur lui-même (à la différence des Hollandais, Chardin n'ouvre pas de fenêtre ou d'échappée sur le monde extérieur). Dans cet espace intime, l'objet immobile s'anime de vie silencieuse. Le geste de l'Écureuse, du Garçon Cabaretier, celui de la Dame cachetant une lettre, la pose de la Pourvoyeuse comme surprise en flagrant délit par le peintre, s'interrompant et s'éternisant, se situent au sein d'un espace hors du temps.