Mosaïque murale
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L'histoire de la mosaïque murale suit un cours très différent de celui de la mosaïque de pavement.
Née au 1er siècle av. J.-C., à Rome probablement, la mosaïque murale se répand dans l'Empire au 2e et au 3e siècle apr. J.-C. Appliquée tout d'abord à des surfaces réduites (fontaines, mosaïque de la Domus aurea de Néron), c'est à partir du début du 2e siècle qu'elle commence à couvrir des voûtes d'une certaine importance (thermes des Sept Sages à Ostie datant de l'époque d'Hadrien).
Ce n'est que dans des monuments du 4e siècle que des mosaïques de revêtement d'une étendue plus considérable sont conservées (église Sainte-Constance à Rome, mausolée de Cent Celles près de Tarragone, en Espagne). Aux moments de ses plus grands essors, au 5e et au 6e siècle tout autour de la Méditerranée, du 10e au 12e siècle à Byzance et en Sicile, la mosaïque murale est le premier des arts plastiques.
Contrairement à la mosaïque de pavement, restée surtout décorative, elle concrétise par l'image l'essence de la foi chrétienne. Les absides sont ornées du Christ trônant en majesté (Sainte-Pudentienne, à Rome, vers 390 ; Hosios David à Thessalonique, 5e siècle), du Christ debout (Saints-Côme-et-Damien, Rome, milieu du 6e siècle), de la Transfiguration (église du couvent de Sainte-Catherine au mont Sinaï, entre 547 et 565). Des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament couvrent les murs des basiliques (Sainte-Marie-Majeure, à Rome, vers 435 ; Saint-Apollinaire-le-Neuf à Ravenne, entre 494 et 526).