Mosaïque de galets
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La mosaïque de pavement faite de galets est née au nord de l'Asie Mineure (Gordion) au 8e siècle av. J.-C. Des galets de 2 (blanc et noir) ou de 3 (blanc, noir et rouge) couleurs, de 1 à 2 centimètres de longueur, fichés verticalement dans un lit de pose de ciment, formaient des tapis à décor géométrique.
La technique a dû passer en Grèce au 6e siècle av. J.-C. (à Delphes). Dès le siècle suivant, des mosaïques de galets à sujets figurés apparaissent à Corinthe et en Sicile, pour se multiplier au 4e et au 3e siècle av. J.-C. (Athènes, Érétrie, Olynthe, Olympie, Pella en Macédoine, Rhodes, Sicyone, Égypte).
Sujets mythologiques, animaux fantastiques de type oriental s'associent dans ces œuvres aux ornements de l'art grec classique. Généralement à 2 tons, dessin clair sur fond sombre, ces mosaïques ressemblent par la palette et par le style aux peintures des vases à figures rouges.
Cet art semble avoir atteint son apogée vers 300 av. J.-C. dans les mosaïques de Pella, capitale de la Macédoine sous Alexandre le Grand. Des tons plus riches, des dégradés plus délicats sont obtenus par des galets d'une gamme de couleurs variées et par des tesselles de composition chimique (en particulier dans les tons verts et jaunes). Néanmoins, le contraste entre la tonalité claire des sujets et le fond sombre est toujours respecté.