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Les religions et l’avortement

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Les opposants les plus virulents à l’autorisation de l’interruption volontaire de grossesse se réclament de principes religieux.

 

Les termes du débat

Les opposants à l’autorisation de l’interruption volontaire de grossesse (I.V.G.) sont aujourd’hui minoritaires. Ils considèrent l’avortement volontaire comme l’interruption d’une vie. Certains n’hésitent pas à parler d’assassinat.

Leurs adversaires rappellent que, pendant les premiers mois de la grossesse, le fœtus n’est pas encore un être humain au plein sens du terme. Les avortements spontanés sont très fréquents au début de la grossesse. Or, à aucune époque, aucune autorité médicale ou religieuse n’a parlé de décès à propos de l’élimination naturelle de ces fœtus. Il paraît donc impossible de considérer l’avortement provoqué comme une sorte d’assassinat.

La position des religions monothéistes

Pour le judaïsme comme pour l’islam, au début de la grossesse, le fœtus n’est pas encore un être humain complet. 

De nombreux courants de l’islam tolèrent l’avortement (pour une « raison valable ») dans les 40 premiers jours de la grossesse (avant que le fœtus ait « une âme »). 

La tradition juive n’a pas de position unique sur la question, mais de nombreux rabbins considèrent que l’avortement est autorisé si la vie de la mère est en danger.

Certaines Églises protestantes et l’Église catholique s’opposent à toute forme d’avortement provoqué. Elles le considèrent comme une interruption de la vie. 

L’Église catholique a toujours condamné l’interruption volontaire de grossesse, au nom du respect de la vie dès la conception. Mais il faut remarquer qu’elle n’a jamais considéré les fœtus expulsés spontanément (naturellement) comme des personnes décédées. Malgré des prises de position parfois virulentes, l’Église catholique n’a jamais assimilé l’avortement à un assassinat.

Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. Les religions et l’avortement [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )