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Les qualités du chevalier

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Le chevalier respectait une certaine morale et une manière de vivre, il devait avoir un comportement chevaleresque. Ce mot qualifie dans le vocabulaire actuel quelqu’un qui fait preuve de courage, de courtoisie, de générosité.

Le nouveau chevalier, s'il voulait être admis par ses pairs, devait respecter des règles de conduite très précises. D'une part, la vaillance, la valeur militaire : toute l'éducation du futur chevalier est une préparation au combat ; de celle-ci, l'initié doit prouver l'efficacité, par une démonstration publique de ses capacités cavalières, lors de la cérémonie de l'adoubement. D'autre part, la loyauté : le chevalier, homme de service, ne saurait trahir la foi qu'il a jurée et qui, dans la guerre, se refuse à toute manœuvre insidieuse. Vient ensuite la largesse, c'est-à-dire le mépris du profit. Le chevalier est, par respect de son état, improductif. Et le chevalier qui ne produit rien se doit de détruire allègrement les richesses. C'est par là qu'il se distingue le plus clairement des bourgeois et des rustres, par sa générosité, par son insouciance, par sa propension native au gaspillage. La vie chevaleresque est inséparable de la fête, rite périodique de destruction joyeuse. Enfin, le chevalier est courtois. Dans les cours princières françaises du 12e siècle s'est opéré un transfert de la notion de service. Parallèlement aux devoirs envers le seigneur, se sont institués des devoirs envers la dame élue, que le chevalier entend séduire par sa vaillance, éblouir par sa largesse et retenir par sa loyauté. À toutes les femmes et filles de chevaliers, il doit assistance, et il s'astreint vis-à-vis d'elles à modérer la rudesse agressive à quoi toute son éducation l'incline.

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Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. Les qualités du chevalier [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )