Les mobiles d’Alexander Calder
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Après avoir créé un cirque de figurines miniatures et de silhouettes caricaturales, dessinées dans l'espace avec du fil de fer, Alexander Calder a inventé dans les années 1930 le mobile, où le mouvement découle naturellement de la construction de l'œuvre.
À partir de 1926, Alexander Calder crée des sculptures en fil de fer, comme une figure en pied représentant la célèbre danseuse Joséphine Baker. Puis des acrobates de cirque, des nus féminins, des animaux et des portraits caricaturaux faits de lignes de fil de fer expriment la frénésie des danses, la poussée élastique des corps à l'effort, la vitalité des courbes, la nervosité des postures.
Alexander Calder réalise ensuite des mobiles à la structure fluide, renforcée par l'usage de teintes pures, disposées en faible nombre. La structure du mobile est une réponse aux contraintes de la gravité. Le mobile tient son mouvement d'une force externe (poussée, courant d'air) qui l'a provisoirement écarté de la position d'équilibre autour de laquelle il a été construit. Comme il est naturel dans un système dit stable, le mobile, rattrapé par la gravité, tend à regagner spontanément sa position primitive par une suite d'oscillations d’amplitude de plus en plus faible de part et d'autre de l'état d'équilibre. Ces oscillations se répercutent dans toutes les parties de la structure grâce à ses articulations. Le mouvement du mobile est donc un mouvement autour d'un point d'équilibre, à la recherche de l'immobilité. Dans les mobiles de Calder, il est toujours question de tensions, de torsions, de poussées et de gravité.