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Les « marches » de l’Empire carolingien

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La conquête de Charlemagne s'arrête aux environs de l'an 800. L'empereur crée alors, sur les frontières terrestres de son vaste empire, une solide organisation défensive grâce au système des « marches ». Que sont-elles ?

Le terme « marche » désigne de façon générale au Moyen Âge une zone de confins entre 2 dominations. Les marches sont des circonscriptions militaires destinées à protéger les frontières des États. Elles apparaissent dans l'Empire carolingien où elles se succèdent presque sans interruption le long de ses frontières, commandées par des comtes ou préfets de marche.

Les unes, situées surtout sur les limites nord et est, dans des pays de conquête récente, encore pas entièrement soumis, sont placées sous un chef unique. C’est le cas des marches des Avars et de Frioul.

Sur les frontières ouest de l'Empire, dans des territoires soumis depuis longtemps, la marche est un ensemble de comtés placés sous l'autorité d'un marquis, en raison de la proximité de populations turbulentes. C'est le cas de la marche de Bretagne et de la marche d'Espagne.

Le développement de ces marches se poursuivra au cours du 9e siècle et au-delà encore. En Francie occidentale, la constitution de grands commandements militaires aux mains d'un même personnage sera reconnue par la royauté. En Francie orientale, les marches seront, à partir du 10e siècle, le point de départ de l'expansion germanique vers l'est.

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Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. Les « marches » de l’Empire carolingien [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )