Les L.G.V, lignes à grande vitesse

Les L.G.V. sont, dans l’ensemble, très proches des lignes des grandes artères du réseau S.N.C.F., mais elles présentent toutefois des particularités notables dans leur tracé.

Tout d’abord, du fait d’une plus grande vitesse, les L.G.V. peuvent comporter des rampes (on dit « montées » sur une route) ou des pentes (descentes) qui atteignent des valeurs de 35 pour 1 000 (35 millimètres par mètre) au lieu des 8 à 15 pour 1 000 pour une ligne classique. Cette caractéristique a permis d’éviter de gros travaux de terrassement avec la construction très coûteuse de tunnels et de remblais importants. Mais, du fait de l’effet centrifuge, les courbes doivent avoir un rayon d’au moins 4 000 mètres (exceptionnellement 3 250 mètres) alors que, sur les lignes classiques, le rayon minimal est bien moindre (de l’ordre de 800 mètres).Ces grands rayons de courbure sont générateurs de grands travaux et limitent les avantages apportés par les fortes rampes et pentes.

La voie est de conception classique, mais elle est renforcée. L’alimentation électrique s’effectue par caténaires, comme pour les lignes électriques classiques électrifiées, mais les puissances mises en œuvre comme les vitesses élevées demandent des installations (caténaires, sous-stations, etc.) plus élaborées et plus puissantes.

Comme les vitesses sont élevées, la signalisation sur les voies ne peut pas être implantée au sol : les conducteurs ne pourraient pas la voir à temps. Celle-ci se fait en cabine de conduite et repose donc sur une transmission d’informations entre la voie et les trains avec interaction entre les trains (d’où son appellation, T.V.M., transmission voie machine). En cas de défaillance humaine ou technique, un contrôle de vitesse intervient et provoque l’arrêt du train.