Les formes musicales lyriques
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Certaines formes musicales se retrouvent à la fois dans la musique instrumentale et vocale, d'autres, comme le récitatif, l'aria et l'arioso, sont propres à l'art lyrique.
Le récitatif est un chant librement déclamé, dont la mélodie et le rythme suivent les inflexions naturelles de la langue parlée. Il remonte à l'Antiquité et à la psalmodie des premiers chrétiens. Le développement du style monodique (à une voix) a permis son épanouissement. Il peut être sec (soutenu par quelques accords au clavecin ou à l'orgue) ou accompagné par l'orchestre. Peu à peu, le récitatif se sépare nettement de l'air, et l'opéra devient une succession de récitatifs et d'airs, de structures bien différenciées. Le récitatif se trouve également dans les cantates, les oratorios ou les passions.
Née du récitatif, l'aria est une mélodie plus largement développée, accompagnée par l'orchestre et destinée à faire valoir la voix du soliste. L'aria peut adopter une forme simple à 2 thèmes (AB) isolée à l'intérieur ou à la fin d'un récitatif ou devenir une aria da capo, structure fermée sur elle-même : la musique et le texte de la première strophe sont repris après la deuxième, selon un schéma ABA, la reprise étant indiquée par la formule da capo al fine (du début jusqu'à la fin). D'une manière générale, l'aria et, plus particulièrement, l'aria da capo ne servent pas de manière efficace la progression dramatique.
L'arioso, de caractère dramatique, se situe entre le récitatif et l'aria. Il s'agit tantôt d'une courte phrase mélodique qui s'insère dans un récitatif, tantôt d'un morceau plus développé qui précède l'aria. L'arioso n'a pas de structure propre : il intervient à un moment pathétique qui exige une déclamation expressive.
