Les alliances entre cités grecques antiques
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À partir de 500 av. J.-C., la Grèce devient la civilisation dominante en Méditerranée. Elle est divisée en plusieurs centaines de cités indépendantes et souvent rivales. Les plus puissantes d'entre elles tentent alors d'imposer leur suprématie sur les autres en constituant des alliances.
Une cité grecque a 3 façons de manifester sa supériorité sur d'autres cités.
D'abord, elle peut être à la tête d'une ligue essentiellement militaire : Sparte détient depuis la seconde moitié du 6e siècle av. J.-C. l'hégémonie sur la plupart des cités du Péloponnèse, qui se placent sous ses ordres au cas où une guerre est décidée en commun. C'est la Ligue du Péloponnèse.
Ensuite, elle peut, comme Thèbes en Béotie, unir les cités voisines en un État fédéral dont elle forme le centre.
Enfin, un cas plus original est celui d'Athènes, qui constitue au lendemain des guerres médiques, en 478 av. J.-C., une ligue maritime défensive (la Ligue de Délos) qui se transforme peu à peu en empire, où les alliés deviennent des sujets qui doivent payer un tribut annuel. Mais si grand que soit le déséquilibre entre Athènes et le plus petit de ses alliés ou sujets, celui-ci reste une cité indépendante, qui peut être détruite, mais non incorporée.
Cet empire athénien s'effondre en 404 av. J.-C., à la fin de la guerre du Péloponnèse, avec la défaite d'Athènes. Celle-ci ouvre la voie à une longue crise des cités grecques durant le 4e siècle av. J.-C., durant laquelle Sparte, Thèbes et à nouveau Athènes s'affrontent sans résultats durables.