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Le Volkslied : ancêtre du lied

Par opposition à Kunstlied (« chanson savante »), le terme allemand Volkslied peut se traduire, faute de mieux, par « chanson populaire ». Mais il ne recouvre pas exactement les mêmes données que ce vocable français.

L'essor du Volkslied seproduit en Allemagne au 15e siècle. Nombre de ces chants, aux alentours de 1500, sont traités de façon polyphonique, et la mélodie peut être notée ou non. L'apogée est atteint à l'époque de la Réforme. Aux 17e et 18e siècles, avec l'influence française, l'intérêt pour le Volkslied faiblit considérablement. Avec le romantisme, les recueils (plus ou moins authentiques, d'ailleurs) se multiplient : signalons notamment  celui d'Achim von Arnim et de Clemens Brentano intitulé Le Cor merveilleux de l'enfant (Des Knaben Wunderhorn, à partir de 1805). Sur le plan musical se manifestent alors comme arrangeurs ou comme créateurs Johann Friedrich Reichardt, Friedrich Silcher, et même Johannes Brahms.

Cette abondance (plusieurs milliers de spécimens connus) et cette longue histoire rendent délicate la définition du Volkslied. Il s'agit d'un lied dont on ne connaît l'auteur ni des paroles ni de la mélodie, simple à mémoriser. Cela dit, le Volkslied implique encore un certain nombre de données plus ou moins importantes selon les cas. Il doit être chanté. La mélodie y est en général plus importante que le texte. Il n'est pas stable, mais varie selon les endroits et les époques. Sa simplicité n'est pas synonyme de monotonie. Il s'agit d'autre chose que d'un simple succès à la mode. Son origine est indifférente : il peut être né dans l'anonymat, parfois au contraire on en connaît bien l'auteur ou les auteurs.



Pour citer l'article : « Le Volkslied : ancêtre du lied », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/le-volkslied-ancetre-du-lied/

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