Le texte de la Marseillaise
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La première version de la Marseillaise s'intitulait Chant de guerre pour l'armée du Rhin. Elle était composée de 15 couplets. Après plusieurs modifications, la version officielle de l'hymne national comporte, aujourd'hui, 6 couplets et 1 couplet dit « des enfants ».
1
Allons enfants de la patrie,
Le jour de gloire est arrivé.
Contre nous de la tyrannie,
L’étendard sanglant est levé ! (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans nos bras
Égorger nos fils, nos compagnes.
Refrain
Aux armes, citoyens, formez vos bataillons !
Marchons ! marchons ! qu’un sang impur abreuve nos sillons !
2
Que veut cette horde d’esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers longtemps préparés ? (bis)
Français ! pour nous, ah ! quel outrage !
Quels transports il doit exister ?
C’est nous qu’on ose méditer
De rendre à l’antique esclave !
3
Quoi ! ces cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi, ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient ;
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !
4
Tremblez, tyrans et vous perfides
L’opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leur prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre
S’ils tombent, nos jeunes héros,
La France en produit de nouveaux
Contre vous tout prêts à se battre !
5
Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Épargnez ces tristes victimes,
À regret s’armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !
6
Amour sacré de la patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
Liberté, liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents !
Que tes ennemis expirants
7 (couplet des enfants)
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus ;
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus. (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre !
Source : Marseillaise