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Le Sérapéum de Saqqarah

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Au Nouvel Empire, le règne d'Amenhotep III marque le début d'un nouveau développement, dû au culte d'Apis, le taureau sacré qui a sa résidence à Memphis. On enterre alors à Saqqarah les Apis (taureaux sacrés) successifs, momifiés et placés dans de gigantesques sarcophages en pierre disposés dans les galeries souterraines. Le nom du dieu grec identifié à Apis à l'époque ptolémaïque (Sérapis) est à l'origine du nom de Sérapéum donné à ce complexe de catacombes.

Bien qu'on n'ait retrouvé aucun corps de taureau sacré à l'intérieur de ces sépultures, ce Sérapéum, découvert par Auguste Mariette en 1851, est d'une importance majeure pour la reconstitution de l'histoire de l'Égypte après le Nouvel Empire. Les centaines de stèles votives mises au jour dans le voisinage des sarcophages donnent des indications précises sur la généalogie des familles des bienfaiteurs qui participèrent à chaque enterrement. Les dates et les noms concernant tantôt la mort des Apis, tantôt les règnes successifs constituent aujourd'hui un repère fondamental pour la chronologie égyptienne.

D'autres galeries souterraines contenant des milliers de momies d'animaux divers ont été découvertes sur le plateau de Saqqarah. On trouve ainsi de gigantesques catacombes de mères d'Apis, de faucons, d'ibis, de babouins, de chiens et de chattes, animaux sacrés de la déesse Bastet (au Bubasteion), nichées dans le flanc de la falaise.

Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. Le Sérapéum de Saqqarah [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )