Le Sacre du printemps, d'Igor Stravinski : le rythme avant tout
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Le rythme devient à partir du Sacre du printemps (1913) d’Igor Stravinski un paramètre fondamental de la création musicale : la pulsation rythmique s'impose très vite comme le premier moteur ce ballet.
Le rythme est premier dans Le Sacre du printemps, non seulement par sa prédominance sur les autres paramètres sonores mais parce qu'il les organise, Igor Stravinski faisant de lui un élément constitutif de son langage. L'harmonie et le jeu des motifs prennent leur véritable sens grâce à une écriture rythmique d'une rare souplesse, à la mobilité constante du tempo, à la suppression des phrases symétriques. Stravinski invente un nouveau temps musical. L'opposition de rythmes simples et de rythmes complexes, les transferts de procédés rythmiques d'un tableau à l'autre comme éléments de cohésion, la superposition de rythmes différents (polyrythmie) constituent les principales innovations du Sacre du printemps. La Danse sacrale qui clôt le ballet se présente comme une sorte de récapitulatif de toutes les audaces rythmiques accumulées au cours des 2 parties.