Le jardin collectif
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Depuis les années 1990, des jardins collectifs se développent en ville sous des formes nouvelles. Leur ambition est d'inciter les citadins à retrouver un contact avec la nature et à respecter l'environnement. Ils se donnent aussi pour objectif, en cette période de chômage et de crise urbaine, de favoriser l'intégration des personnes en difficulté et des immigrés, de fabriquer du lien social et de la citoyenneté.
Lille ou Bordeaux ont été parmi les premières villes à créer des jardins en pied d'immeubles dans des quartiers dégradés ou difficiles. Des bénévoles et des associations, comme les Jardins de cocagne ou les Jardins du cœur (issus des Restos du cœur), privilégient l'insertion et s'adressent à des chômeurs, RMIstes ou S.D.F. Les Jardins de l'espérance à La Ciotat s'efforcent d'accueillir les handicapés en même temps que les gens du voisinage. Leur ambition commune est de promouvoir la culture biologique en même temps que la convivialité. Beaucoup de ces associations s'appuient sur la collaboration des services sociaux et des collectivités territoriales, et deviennent ainsi des outils de politique sociale. Les jardins d'insertion, qui ont besoin de terrains assez vastes, se situent de préférence dans les zones périurbaines. La production est alimentaire, les légumes étant destinés selon les cas à l'autoconsommation, au don ou à la vente. L'objectif est d'offrir aux exclus un dispositif de remise au travail en se fondant sur les traditionnelles vertus du jardinage.
Des jardins partagés, destinés aux habitants d'un quartier, sont souvent situés en pleine ville ou dans la proche banlieue. On y cultive aussi des légumes, sur des terrains de taille réduite. Ils ont pour vocation essentielle de créer du lien social et des solidarités de voisinage dans un quartier et d'offrir aux citadins un coin de verdure qu'ils peuvent utiliser à leurs goûts.