Le commerce de la France avec ses colonies
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Comme les autres puissances européennes, la France organise un fructueux commerce triangulaire avec l’Afrique et ses colonies d’Amérique, notamment les « îles à sucre », les Antilles.
Depuis l’installation de la France au Canada, le commerce entre celui-ci et la métropole n'a jamais été très prospère. Le Canada a essentiellement exporté vers la France des fourrures, surtout des peaux de castor. Mais il a importé beaucoup plus de produits fabriqués, de sorte que la balance des comptes a toujours été déficitaire pour le Canada, et la pénurie de monnaie permanente. C'est une des raisons pour lesquelles les Français ne regrettent pas beaucoup la perte du Canada et de la Louisiane en 1763.
En revanche, à partir de 1660, le commerce entre la France et les Antilles s'intensifie et, au 18e siècle, il est de plus en plus prospère. Comme le commerce espagnol, c'est essentiellement un commerce triangulaire : exportation par Nantes, Bordeaux, Rouen de produits fabriqués et de quincaillerie. Ceux-ci sont échangés au Sénégal ou en Guinée contre des esclaves, qui sont transportés à Saint-Domingue, à la Guadeloupe, à la Martinique. Les navires en rapportent du sucre, du café, de l'indigo. En 1774 par exemple, la France a vu revenir 562 navires provenant des Antilles, et près de la moitié sont arrivés à Bordeaux.