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Le bois brésil

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Quand le navigateur portugais Pedro Álvares Cabral aborde en 1500 le continent sud-américain, il y trouve un bois de teinture déjà connu dans l'Inde orientale, le bois brésil, dont le nom sera utilisé pour désigner ces terres nouvelles.

Le bois brésil n'était pas le seul bois de la forêt tropicale brésilienne (distincte de la forêt équatoriale de l'Amazone, où on trouve l'hévéa, fournisseur de latex). Mais le bois brésil avait, de loin, le marché le plus intéressant en Europe. Il y était râpé, et avec la décoction qu'on en tirait, on teignait ou on renforçait la teinture des étoffes. Pour la coupe du bois, les Européens utilisaient la main-d'œuvre indigène. Les Indiens brûlaient le pied des arbres pour les abattre, dépouillaient le tronc de son écorce et le coupaient en morceaux d'un à deux mètres que l'on faisait flotter sur les fleuves. Certaines saisons étaient supposées meilleures pour ces travaux (par exemple, la nouvelle lune pendant la saison des pluies). Après 1570 et avec le développement de l'économie sucrière, les esclaves noirs, jugés plus vigoureux que les Indiens, et les bœufs furent utilisés pendant la morte-saison du sucre pour l’exploitation du bois brésil, ce qui augmenta beaucoup son rendement. Mais parallèlement, l'importance relative du bois brésil ne devait cesser de diminuer dans l'économie brésilienne, devant la concurrence du sucre, du tabac et, au XVIIIe siècle, de l'or.

Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. Le bois brésil [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )