La reconstruction de la France après la guerre
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À la sortie de la guerre, en 1944-1945, la France presque tout entière est un champ de bataille qu'il faut reconstruire. Le gouvernement du général de Gaulle prend d'importantes mesures en ce sens.
La France libérée se retrouve avec 12 000 ponts et ouvrages d'art, 6 000 kilomètres de rails, presque tous ses ports et 500 000 immeubles détruits. Elle compte 1 million de sans-abri. Son appareil industriel est à bout de souffle, ses champs sont épuisés. Il faut rétablir les voies de circulation, les approvisionnements en eau, gaz et électricité, déblayer les ruines, faire repartir la production et assurer la survie de la population. Celle-ci, qui confond parfois libération et retour à la normale, est vite désillusionnée, sinon exaspérée par les problèmes de logement, de chauffage, de nourriture, de déplacement. La traversée de l'hiver 1944-1945 est difficile. Les manifestations de ménagères, qui avaient été nombreuses sous l'Occupation, reprennent au début de 1945.
Les nationalisations d’entreprises, qui commencent sous l'autorité du général de Gaulle dès la fin de 1944 (Renault, Houillères du Nord-Pas-de-Calais), annoncent celles des grandes entreprises financières (2 décembre 1945) et de presque tout le secteur de l'énergie (8 avril 1946).
Le volet social des réformes est illustré par la création des comités d'entreprise le 22 février 1945 et, surtout, par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 qui fondent la Sécurité sociale.