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La notation de la musique contemporaine

L'évolution de la musique au début du 20e siècle a entraîné une évolution parallèle de la notation, qui a dû s'adapter aux nouvelles techniques de composition. 

Dans un premier temps, des signes sont venus compléter la notation existante. Avec la découverte des micro-intervalles (inférieurs au demi-ton) après la Première Guerre mondiale, de nouveaux signes sont apparus dans la plus grande confusion et, actuellement, la notation des quarts de ton n'est pas encore uniformisée.

D'autres signes, plus récents, concernent davantage des sons indéterminés que des notes précises (le son le plus aigu ou le plus grave de l'instrument, oscillations autour de la note n'excédant pas un quart de ton...). Quant aux clusters, ce sont des assemblages regroupant tous les sons compris entre les 2 notes extrêmes. Ils peuvent s'enchaîner les uns aux autres sous forme de clusters évolutifs.

La musique aléatoire laisse à l'exécutant une liberté souvent considérable. Si une séquence est totalement aléatoire, seuls sont notés les points de départ et d'arrivée. Mais, s'il s'agit d'une séquence aléatoire contrôlée, le compositeur note le cadre dans lequel évolue l'interprète, généralement un groupe de notes dont l'ordre, la vitesse d'exécution, le rythme varient selon le choix de l'exécutant. Chacun adopte généralement son propre système et les interprètes doivent prendre connaissance du « mode d'emploi » de la partition avant de la déchiffrer.

En marge de ces compléments à la notation classique, la musique contemporaine a suscité la création de notations nouvelles liées à certains contextes particuliers. La musique électroacoustique, destinée à des appareils de reproduction sonore, se note en hertz, en secondes et en décibels. Dans la musique graphique, le compositeur cherche une correspondance picturale de son message musical. La partition est un véritable tableau qui sert de guide à l'interprète. L'ordre des « événements » est libre, mais tous doivent être joués.

Après avoir connu leur heure de gloire entre 1950 et 1970, ces procédés ont été peu à peu abandonnés, car les compositeurs ont compris que leur musique ne pouvait intéresser qu'une petite élite, celle des interprètes capables de lire leurs partitions. La notation traditionnelle reste plus que jamais le moyen de transmettre la musique, même si elle a ses limites.



Pour citer l'article : « La notation de la musique contemporaine », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/la-notation-de-la-musique-contemporaine/

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